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uels sont les axes prioritaires
de l’Observatoire franco-russe
àMoscou, que vousdirigez depuis
2012 ?
L’Observatoire est rattaché au
conseil économique de la chambre
de commerce et d’industrie France
Russie, instance qui regroupe une
vingtaine de grands patrons français
présents en Russie et certains de
leurs homologues russes. Nous
pouvons relever deux missions prin-
cipales qui lui incombent. La premiè-
re est de produire une expertise
approfondie sur la Russie, au sens
large du terme, la macroéconomie
mais aussi la politique intérieure, les
régions, la politique étrangère, étant
entendu que tout cela est lié. Nous
produisons cette expertise dans
plusieurs formats : le rapport annuel,
des notes d’analyses, ainsi qu’une
production réservée aux membres de
la chambre de commerce et d’indus-
trie franco-russe, des analyses
macroéconomiques russes, sur la
politique intérieure russe. Nous
organisons également des événe-
ments en France et en Russie. La
Russie est un sujet clivant et il n’est
pas toujours simple de faire entendre
des voix raisonnables.
Par ailleurs, notre deuxième mission
est d’expliquer à nos interlocuteurs
russes – médias, politiques, étu-
diants – la France d’aujourd’hui. Par
exemple, l’année dernière nous
avons organisé beaucoup de réunions
à Moscou sur les élections présiden-
tielles en France.
Alors que Vladimir Poutine était réélu
président de la Fédération de Russie
enmars 2018, quel bilan pouvez-vous
tirer des réformes menées ?
Il n’y a pas de grandes réformes qui
aient été mises en œuvre depuis 2012
sur le plan macroéconomique, et
certains le reprochent à la Russie.
Il y a sans doute beaucoup de raisons
objectives à cela : un contexte
international très complexe, avec la
crise ukrainienne, des sanctions et
contre-sanctions, des tensions avec
l’Occident en général, et puis le
climat de politique intérieure. Le troi-
sième mandat de Vladimir Poutine
n’est pas un mandat réformateur. Ce
qui ne veut pas dire que rien n’a été
fait dans le domaine économique. Je
crois que le principal acquis du point
de vue des investisseurs étrangers,
c’est plutôt la stabilité du cadre
législatif, du cadre fiscal, dans un
environnement par ailleurs plutôt
incertain.
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Aujourd'hui, les autorités russes doivent relever plusieurs défis.
Arnaud DUBIEN,
directeur de l’Observatoire franco-russe à Moscou, chercheur associé à l’IRIS (Institut de
relations internationales et stratégiques)
©DR
« La France est un acteur
économique majeur en Russie »
FRANCE - RUSSIE
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