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France - Russie
récemment une convention pour la
conduite de chantiers de bénévoles
dans le domaine de la restauration
du patrimoine.
Un projet de laboratoire scienti-
fique mobile en Russie, en lien avec
les structures de référence que
sont le laboratoire de recherche
des
monuments
historiques
(LRMH) et le centre de recherche et
de restauration des musées de
France (C2RMF), est aussi en cours
d’élaboration.
Enfin, dans le secteur de la forma-
tion, un accord de coopération est
envisagé à destination des architec-
tes du patrimoine entre l’École de
Chaillot et un établissement russe.
CetteAnnée croisée a permis la relance
des flux touristiques bilatéraux. Pou-
vez-vous revenir sur ces résultats ?
C’est tout à fait juste. L’Année franco-
russe du tourisme culturel a large-
ment contribué à dynamiser les flux
de touristes entre nos deux pays. Nos
compatriotes ont grâce à elle pu
diversifier leurs centres d’intérêt et
découvrir de nouveaux sites culturels
encore injustement méconnus en
France comme en Russie.
Pour ce qui est de la France, nous
sommes très heureux de voir nos
amis russes revenir en nombre sur
notre territoire, après la baisse enre-
gistrée en 2015 et 2016.
Ainsi, dès 2017, le nombre de visi-
teurs russes a augmenté de 30%, en
France (+39% à Paris et +15% en
régions), et la tendance devrait se
confirmer en 2018. C’est une excel-
lente nouvelle et le signe incontesté
de l’impact de notre mobilisation
commune.
Comment envisagez-vous l’évolution
des relations culturelles franco-rus-
ses ? Quels seront vos axes de travail
à plus ou moins long terme ?
La relation entre la Russie et la
France s’inscrit dans la longue durée.
À Moscou, le 24 mai dernier, le prési-
dent de la République a ainsi rappelé
que « l’histoire culturelle que nous
partageons nous oblige ». Cet atta-
chement mutuel au renforcement des
relations culturelles est désormais
incarné par le Dialogue de Trianon qui
a pour but de rassembler les repré-
sentants de la société civile, du
monde académique et culturel afin
d’encourager un dialogue renouvelé.
Dans le cadre de cette enceinte, deux
plateformes numériques ont d’ores
et déjà été lancées en France et en
Russie pour faciliter la circulation
des initiatives et des idées. Après le
succès de l’Année franco-russe du
tourisme culturel, nous souhaitons
donc renforcer encore davantage les
actions croisées dans les domaines
culturel et artistique, de l’enseigne-
ment supérieur, de la promotion
des langues et de l’enseignement
scolaire.
C’est la raison pour laquelle nous
avons décidé en mars 2018, en marge
du Salon du livre de Paris où la
Russie était invitée d’honneur,
d’annoncer l’Année franco-russe des
langues et des littératures 2018, par-
rainée par l’actrice Fanny Ardant.
Cette Année des langues et des litté-
ratures rappelle l’importance de la
langue française en Russie et la
nécessité de conserver cet appren-
tissage mais aussi les efforts que
nous devons conduire pour la promo-
tion de la langue russe en France.
J’ai d’ailleurs décidé de montrer
l’exemple…
Pour les années qui viennent, nous
travaillons d’ores et déjà à de nouvel-
les expositions, comme à l’automne
2020, celle de la collection des frères
Morozov à la Fondation Louis Vuitton
en partenariat avec la galerie
Tretyakov, l’Ermitage et le musée
Pouchkine.
La dynamique de notre coopération
dans le domaine du patrimoine est
très forte et nous espérons qu’elle
pourra irriguer au-delà l’ensemble de
nos relations touchant aux industries
culturelles et créatives, qu’il s’agisse
du livre en 2018, des arts de la scène
ou du cinéma, un autre secteur
emblématique de la qualité des rela-
tions culturelles franco-russes et un
domaine où nous pouvons certaine-
ment faire davantage ensemble.
©Sergii Figurnyl - AdobeStock
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