ICC RUSSIE PDF BD - page 63

aussi des entreprises de taille inter-
médiaire et des petites et moyennes
entreprises. Medef International a
organisé avec son partenaire, l’Union
des industriels et des entrepreneurs
de Russie, le RSPP, le « Business
Dialogue France – Russie » auquel
ont pris part les deux chefs d’État,
a i ns i qu ’ une tab le ronde sur
l’Industrie du futur avec le ministère
du Commerce et de l’Industrie russe
et la CCIFR ; nous avons également
contribué à la table ronde sur la Ville
durable, avec le Dialogue de Trianon.
L’innovation était le maître-mot de
cette journée. L’innovation technolo-
gique et la révolution numérique du
XXI
e
siècle sont des enjeux majeurs
aujourd’hui en Russie, comme
ailleurs, et nous avons une carte à
jouer avec nos partenaires russes
dans ce domaine. Nous avons, dans
cette perspective, signé un MoU
(memorandum of understanding),
sur l’industrie du futur, afin de
promouvoir et de faciliter les projets
franco-russes dans ce domaine.
LaFrance reste lepremier investisseur
étranger en Russie. Quel regard les
entreprises françaises portent-elles
sur le climat des affaires en Russie ?
La France est non seulement le
premier investisseur en flux et en
stock – supérieur à vingt milliards
d’euros – mais aussi le premier
employeur étranger dans le pays.
Nous constatons que les entreprises
ont poursuivi leurs investissements
en Russie, malgré la crise écono-
mique et diplomatique, pour localiser
leur production et pouvoir répondre à
la demande de leurs clients et des
consommateurs locaux. La localisa-
tion est une exigence qui est de plus
en plus courante à travers le monde.
Elle permet une montée en gamme
de la chaîne de production, grâce au
transfert de certaines technologies
et à la formation des salariés.
Comme partout, le climat des
affaires est perfectible et Medef
International s’efforce de contribuer
à l’évolution de la gouvernance, en
formulant des propositions, lors du
Cefic notamment. Nous sommes
sensibles à l’écoute que nos parte-
naires et interlocuteurs russes nous
accordent et à leur volonté de trouver
des solutions là où les problèmes
peuvent se poser. Il peut s’agir du
niveau fédéral, du niveau local, mais
aussi du niveau supranational,
l’Union économique eurasiatique
(Biélorussie, Kazakhstan, Russie,
Arménie, Kirghizstan – lancée le
1
er
janvier 2015) jouant un rôle de
régulateur notamment en matière de
normes et de standards. La Russie
veut continuer à attirer les investis-
seurs européens, et en particulier
français, face à des pays asiatiques
de plus en plus présents et malgré
une politique étrangère américaine
parfois déconcertante.
Comment envisagez-vous l’avenir
des relations économiques franco-
russes ? Quels seront vos axes de
travail dans les mois à venir ?
Nous sommes par nature optimistes,
sinon, nous ne serions pas entrepre-
neurs et entreprenants ! Nous
regardons devant nous, à 20, 30, 40,
50 ans ! Un business plan pour un
investisseur se construit sur au
moins une décennie ! Nous savons
que la crise que nous traversons
aujourd’hui touchera à sa fin à une
échéance plus ou moins lointaine,
mais nous savons surtout que la
Russie sera toujours présente. Nous
avons confiance dans sa population
que nous employons largement, dans
sa capacité à entrer pleinement dans
le XXI
e
siècle et à sa volonté de
moderniser son industrie, son
économie, à innover. Plus que tout,
nous avons confiance dans nos
partenaires, avec lesquels nous
partageons un socle commun de
valeurs, d’histoire et de culture.
L’agenda du conseil des affaires
France-Russie est assez chargé d’ici
la fin de l’année : nous prévoyons de
nous rendre au Forum de Vérone sur
l’Union économique eurasiatique (25-
26 octobre) ; nous poursuivrons nos
actions en faveur de coopérations
dans le domaine du ferroviaire avec
RZD (Chemins de fer russes), et nous
prévoyons une mission à Moscou sur
l’industrie du futur en décembre…
Les projets sont nombreux.
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France - Russie
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