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FRANCE - RUSSIE
L
es échanges bilatéraux reposent
sur une base solide. C’est vrai en
termes quantitatifs. De 2014 à
2017, la France était en tête concer-
nant les investissements directs étran-
gers en Russie
(1)
. Cela l’est aussi sur
le plan géographique. Alors qu’elles
étaient surtout implantées à Saint-
Pétersbourg et Moscou, les entreprises
françaises se sont également déployées
en Russie centrale, et ont opéré un
mouvement vers l’Extrême-Orient,
poussées par les autorités russes qui
souhaitent développer ces nouvelles
régions. En termes sectoriels égale-
ment, une diversification de la présence
économique française en Russie est
intervenue au cours de ces dernières
années. Au-delà des secteurs dans
lesquels nos entreprises sont très
représentées, des projets bilatéraux
se sont développés, dans des domai-
nes touchant notamment au recyclage
des déchets, à l’efficacité énergétique
ou encore à l’Internet des objets.
Énergie
Le Forum économique de Saint-
Pétersbourg, a vu la signature de
plus de cinquante accords. La
Corporation d’État russe Rosatom et
le Commissariat à l'énergie atomique
et aux énergies alternatives (CEA) se
sont engagés dans un « Document
stratégique relatif au partenariat
franco-russe dans le domaine de
l’utilisation pacifique de l’énergie
nucléaire ». De leur côté, l’entreprise
Tekhsnabexport (marque Tenex, une
filiale de Rosatom) et le groupe EDF
ont signé plusieurs contrats portant
sur la conversion et l’enrichissement
d’uranium de retraitement français.
Dans le secteur de l’énergie, toujours,
le Fonds russe d’investissements
directs (FRID) et Schneider Electric
se sont engagés à réaliser des
investissements conjoints pour déve-
lopper les technologies d'économie
d'énergie ; Rosatom - Automated
Control Systems (RASU) et Schneider
Electric ont adopté un mémorandum
sur la mise en œuvre conjointe de
projets sur le marché de l'énergie
nucléaire en Russie et à l'étranger ;
la Société de distribution interrégionale
de Sibérie et le bureau de représen-
tation russe de la société française
SAFT ont prévu une fusion pour
améliorer la qualité de l'approvision-
nement énergétique des territoires
sibériens éloignés ; Novatek et le
groupe Total ont signé unmémorandum
d’entente pour le développement du
projet Arctic LNG-2. Enfin, Rosneft et
le Groupe Suez ont signé un accord
stratégique de coopération.
Dans le secteur de l’environnement
aussi des accords ont été signés, à
l’image de celui conclu entre Veolia
et FRID qui ont signé un accord de
coopération dans le domaine des
services à l’environnement et
de recherche d’investissements en
Russie. FRID et Dalkia ont signé un
accord de coopération dans le domaine
de l'efficacité énergétique et JSC
Rublyovo-Arkhangelskoye et le
Groupe EDF ont signé un contrat de
planification énergétique urbaine
pour la ville de Moscou.
Les sciences et l’éducation n’ont pas
été oubliées, puisque les Académies
de sciences russe et française ont
signé un mémorandum sur le déve-
loppement conjoint de projets et de
programmes scientifiques.
Industrie
Dans l’industrie, Kamaz et Air
Liquide ont conclu un contrat de vingt
ans sur l’approvisionnement en gaz
technique ; Poma, North Caucasus
et LLC National Ropaways ont signé
un contrat sur la conception et four-
niture d’équipements mécaniques
communs pour les stations de ski de
l’Elbrus. Par ailleurs, ODK et Safran
ont signé un accord-cadre sur la
re-motorisation de l'avion amphibie
Be-200.
Les relations commerciales bilatérales franco-russes, si elles sont anciennes et représentatives du
positionnement et de la technicité de nos entreprises, se sont diversifiées plus récemment, tant sur
le plan géographique que sur le plan sectoriel.
Échanges commerciaux
et partenariats, une base solide
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